Poème 'En contemplation de Dame Louise Labé' de Pontus de TYARD

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En contemplation de Dame Louise Labé

Pontus de TYARD

Quel Dieu grava cette majesté douce
En ce gai port d’une prompte allégresse ?
De quel lis est, mais de quelle déesse
Cette beauté qui les autres détrousse ?
Quelle Sirène hors du sein ce chant pousse,
Qui décevrait le caut Prince de Grèce ?
Quels sont ces yeux mais bien quel trophée est ce
Qui tient d’amour l’arc, les traits et la trousse ?
Ici le ciel libéral me fait voir
En leur parfait, grâce, honneur et savoir,
Et de vertu le rare témoignage ;
Ici le traître Amour me veut surprendre
Ah ! de quel feu brûle un coeur jà en cendre !
Conune en deux parts se peut-il mettre en gage ?

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Commentaires

  1. Plume d'antan
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    De Louise est la plume forte et douce,
    Et chaque fois, bien ajusté, le trait.
    Belle on la voit sur ses divers portraits,
    Nymphe des bois qui danse sur la mousse.

    Or notre siècle un peu moins de chants pousse,
    Métier auquel maint auteur se soustrait ,
    Et des anciens cultivant les extraits,
    Vers le passé ce long chemin rebrousse.

    Tes doux écrits, nous aimons les revoir ;
    Nous en tirons un aimable savoir
    Et de tes jours le charmant témoignage ;

    Mais une fois prise cette leçon,
    Je veux t’offrir ma petite chanson,
    De sympathie et d’estime le gage.

  2. Oiseau de nulle part
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    L’oiseau est doux, car ses plumes sont douces ;
    Jamais Eros ne lui lança ses traits,
    Jamais un mur n’arbora son portrait,
    Nul ne l’a vu, c’est un oiseau de brousse.

    Ce volatile un modeste chant pousse,
    Bien plus souvent, d’ailleurs, il s’y soustrait.
    De son cursus on n’a que des extraits,
    Vers nulle part ce long chemin rebrousse.

    Si l’on ne peut l’entendre ni le voir,
    De ce qu’il fait, l’on ne peut rien savoir ;
    Aucune trace et pas de témoignage.

    Aussi, sur lui, je ne ferai leçon,
    Mais tout au plus une courte chanson
    Sur cet oiseau qu’on ne met pas en cage.

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Pontus de TYARD

Portait de Pontus de TYARD

Pontus de Tyard (ou de Thiard), seigneur de Bissy, est un écrivain et poète français, né le 20 avril 1521 à Bissy-sur-Fley dans le Chalonnais et mort le 23 septembre 1605 au château de Bragny-sur-Saône. Né à Bissy-sur-Fley en 1521, d’une maison noble de Bourgogne, Pontus de Tyard aura su au cours de sa longue vie... [Lire la suite]

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