Poème 'La passe' de Victor SEGALEN dans 'Stèles (du bord du chemin)'

La passe

Victor SEGALEN
Recueil : "Stèles (du bord du chemin)"

Deux mondes s’abouchent ici. Pour ici monter, quels obstacles ! quelle refoulée des caravanes ! quels gains répétés ! quels espoirs !

M’y voilà, dis-tu ? Souffle. Regarde : à travers l’arche de la Longue-Muraille, toute la Mongolie-aux-herbes déploie son van au bord de l’horizon.

C’est toutes les promesses : la randonnée, la course en plaine, l’ambleur à l’étape infinie, et l’évasement sans bornes, et l’envolée, la dispersion.

o

Tout cela ? Oui. Mais regarde une fois en arrière : l’âpre montée, le rocailleux désir, l’effort allègre et allégeant.

Tu ne le sentiras plus, la Passe franchie. Ceci est vrai.

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Commentaires

  1. Segalen fait du vélo
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    Segalen tente une ascension
    Sur une antique bicyclette ;
    Ce n’est pas le plus fort athlète,
    Mais un grimpeur sans prétention.

    Quelle est ici son intention ?
    Veut-il enrichir sa palette ?
    Amuser une amie follette ?
    Atteindre une autre dimension ?

    Il s’est approché de la passe
    Sans que je ne le rattrapasse ;
    Il descendra l’autre versant.

    Parmi quelques chameaux qui broutent,
    Il suivra cette immense route,
    Disant des poèmes persans.

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